" Partir, c’est la seule chose que je puisse faire, je DOIS le faire. Ce village n’était qu’une entrave, un sable mouvant prêt à l’engloutir : engloutir MA haine, celle qui mon ronge, celle qui alimente ma vie, qui fait battre mon cœur, cœur noir qui ne connaitra la paix qu’après avoir tué, tué celui que j’aimais, que je détestais, qui était là mais qui ne l’était pas….Son regard, cette nuit là comme hypnotisé, comme si le frère que j’avais connu, que j’avais détesté qui m’avait soutenu et qui m’a trahis, comme si ce frère n’était plus ce que je croyais qu’il était …alors, partir, sans regarder derrière moi, ce village : une chose révolue, un passé lointain que je dois m’efforcer d’oublier, d’effacer. Effacer, oublier pour accomplir mon destin, destin brisé, morcelé dès l’enfance. Douleur, souffrance, solitude ; un destin dans lequel ce frère s’est imbriqué…
Les larmes coulaient abondamment sur le visage de Sasuke, il regarda un instant la lune qui brillait d’un pâle éclat, comme ce soir là, ce fameux soir où la lumière s’est éteinte, où le flot vermeille a coulé doucement et violemment.
Il ne voyait rien d’autre que cet astre de la nuit qui semblait le narguer, qui lui rappelait combien il avait été lâche cette nuit là, sans force.
Sasuke marchait comme un aveugle, les rideaux de larmes ne voulaient se relever, il titubait comme sous l’effet d’une douleur intense, ses yeux ne distinguaient plus rien, pas même le gouffre immense qui s’ouvrait devant lui :
BOUMMMMMM !!!!!
Pauvre enfant, il s’est mangé le trou ! (quelle chute !) "
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Fille du 17 octobre./ "Souvent, mes couplets dépriment/"
La morve est glacée d'effroi.